Histoires d'Elite:Dangerous

Fictions augmentées

Les Diamants de l'Empire

Banteay Srei a quitté sur un coup de tête sa morne vie à la surface de sa planète natale pour vivre son rêve : parcourir les étoiles et devenir une grande exploratrice galactique. Après la désillusion des premiers mois de sa nouvelle carrière de pilote spatiale, elle s’exile à Diaguandri à la recherche de meilleures opportunités.

Elle y rencontre Helena Savnea, une ancienne citoyenne impériale au lourd passé énigmatique, qui après l’avoir testée lui promet les moyens de ses ambitions. Le coup est audacieux, la paie faramineuse et le danger immense. Normal, quand on s’attaque aux intérêts des superpuissances régnant sur la galaxie. Banteay parviendra-t-elle à surmonter ses doutes et à faire confiance à la séduisante mais redoutable Helena ? L’Empire et la Fédération se laisseront-ils berner sans réagir ?

Les Diamants de l'Empire (couverture)

Mars 2021

Disponible en version pdf, epub et mobi



Extrait

Helena l’amena au sas arrière et lui mit dans les mains un des pistolets incapacitants, réglés au minimum de leur puissance, avec comme instruction de la déloger du poste de pilotage en moins de dix minutes. Sur ce, elle ferma derrière elle la porte intérieure du sas. Banteay sortit deux minutes plus tard et avança prudemment vers l’avant du vaisseau. Elle venait d’ouvrir la porte du sas de la soute donnant sur l’espace de vie quand Helena, allongée sous la planche de bord du poste de pilotage, lui décrocha un tir de son pistolet incapacitant dans les jambes. Sa cuisse gauche, inerte, se déroba sous son poids et elle s’effondra sous la table. La puissance du pistolet avait beau être réglée au minimum, l’effet paralysant restait efficace et la douleur intense même sur une zone restreinte. Helena s’approcha et commenta ses erreurs d’un ton sec :

— Tu n’as pas regardé et tu as hésité avant de franchir la porte : tu n’as pas repéré les endroits où tu aurais pu te mettre à l’abri.

Banteay gémissait en se massant la cuisse à travers son pantalon à poches tandis qu’Helena enchaînait les reproches :

— Et tu ne m’as pas vue non plus allongée dans le cockpit : tu dois t’attendre à tout, pas uniquement à ce qui te semble normal. Ton pistolet ne suivait pas ton regard. On recommence.

— Quoi, là maintenant ? s’écria Banteay, une grimace de douleur plaquée sur le visage.

— Oui, là, maintenant !

Elle criait presque.

Banteay retourna en boitant dans le sas arrière. La sensibilité de sa jambe revenait peu à peu. Elle recommença sa lente progression vers le poste de pilotage, et avant de franchir la porte entre la soute et l’espace de vie, elle tendit le cou par l’encadrement, deux regards furtifs à quelques secondes d’intervalle, comme elle venait de l’apprendre durant la partie théorique. Pas de signe de son adversaire. Elle passa la porte, prête à se jeter derrière la table, et aperçut la tête d’Helena : depuis l’accès au cockpit, elle aussi surveillait l’arrivée de Banteay dans l’espace de vie. La pilote s’immobilisa et tira une cartouche, et se retrouva criblée en retour, au bras et à l’épaule côté droit, et à nouveau sur la cuisse gauche. Helena venait de tirer cinq coups rapides, à l’aveugle.